
Le zèbre, cheval des ténèbres,
Lève le pied, ferme les yeux
Et fait résonner ses vertèbres
En hennissant d’un air joyeux.
Au clair soleil de Barbarie,
Il sort alors de l’écurie
Et va brouter dans la prairie
Les herbes de sorcellerie.
Mais la prison, sur son pelage
A laissé l’ombre du grillage.
Robert Desnos
Alors ça, c'est du marouflage : initiation par Nadine TETART, mon professeur du jeudi.
Cotentine, tu en faisais sans le savoir, et moi non plus. J'explique :
Sur la toile, j'ai collé du papier peint à l'envers pour garder une surface lisse. Par-dessus j'ai posé du grillage très fin que j'avais façonné à dessein (spa !) et du papier de soie froissé itou. J'ai passé par là-dessus du Gesso, produit magique que connaissent tous ceux qui prétendent peindre : il permet de reconstituer un fond de travail pour la peinture à l'huile ou à l'eau, de créer des effets et des surépaisseurs comme un enduit. Par-dessus, une couche de peinture acrylique blanche.
Là, j'ai peint mon zèbre en utilisant le blanc du fond, c'est-à-dire que je n'ai peint d'abord que les rayures noires (qui ne sont pas vraiment noires d'ailleurs, si on y regarde de plus près). Puis j'ai créé les ombres, bleues, ocres et terre d'ombre brûlée. Puis j'ai fait comme pour le portrait de l'oiseau, j'ai attendu... et le regard du zèbre est venu et puis au chiffon j'ai posé les taches du fond, j'ai poncé avec du papier de verre pour garder l'effet de "traces" et puis j'ai enlevé un poil de la queue du zèbre et j'ai signé...
Voili, voilou... De rien, c'est gratuit. Je me suis fait plaisir car c'était la première fois. Il y en aura sans doute d'autres, si ça me semble utile. Toile 26/38 - mars 2008







