vendredi 30 janvier 2009

Sur le bord de l'étang, en vrai

Je suis allée hier faire un petit tour au soleil en pensant à vous. Impossible d'accéder aux étangs de Villepey (Fréjus) car la route était rendue impraticable par les récentes inondations. J'ai donc pris le chemin du bord, celui des sportifs et voici ce que j'ai vu :


















L'étang était donc bien bleu comme le ciel et la montagne du Lachens que l'on devine enneigée au fond. Au bord, pas de gendarme, même bleu.


















Ici, le chenal par lequel la mer entre naturellement dans les étangs, et les oiseaux.


















De jolies mouettes bien sûr, mais, si vous regardez bien au centre de l'image, vous apercevrez les gouttelettes jaillies de la plongée du cormoran. Et de dos, ce gros animal bien gras qui grignote son pain tranquillement, c'est un ragondin.

Et là, les gendarmes des étangs sont tout soudain apparus pour réprimander les incorrigibles qui donnent à manger aux animaux "sauvages". Mais ceux-là étaient des gendarmettes vertes. Tant pis pour Trénet.

Enfin, ces gendarmettes coquettes, mais si, mais si, n'ont pas dressé contravention aux contrevenantes ébaubies qui ont appris que les ragondins prolifèrent et fouissent les berges qu'ils font effondrer. Nul ne sait d'où ils viennent car ils ne sont arrivés que récemment. Ce sont donc des nuisibles. Donc, à jeun, les ragondins !

Qu'est-ce qu'il y a de l'autre côté ? La mer, évidemment, je vous l'ai dit. Vous voulez la voir ? Ah, bien là voilà :


















Alors, je suis à Fréjus (Saint Aygulf, c'est encore Fréjus) près d'un palmier habillé pour l'hiver. Au premier plan les épis de rochers brise-lames. Au fond, Fréjus à gauche, Saint-Raphaël, patrie provisoire de Mickeylange à droite. Quelle gauche, quelle droite ? comme en politique parfois, c'est difficile de distinguer. Si vous agrandissez la photo, Saint-Raphaël commence là où vous voyez les mâts des bateaux. Et derrière, le magnifique Estérel au milieu duquel se cache ma maison (à vendre....)

jeudi 29 janvier 2009

Sur le bord de l'étang bleu...













L’étang dont le soleil chauffe la somnolence
Est fleuri, ce matin, de beaux nénuphars blancs ;
Les uns, sortis de l’eau, se dressent tout tremblants,
Et dans l’air parfumé leur tige se balance.

D’autres n’ont encor pu fièrement émerger :
Mais leur fleur vient sourire à la surface lisse.
On les voit remuer doucement et nager :
L’eau frissonnante affleure aux bords de leur calice.

Edmond ROSTAND (1868-1918), Les musardises

Nymphéas ou nénuphars, qu'importe, n'est-ce-pas ? Mon futur ex-mari a choisi cette image pour que je la fixe sur la toile pour toute éternité.

J'ai eu beaucoup de mal au début avec tout ces verts, mais je l'ai laissé reposer, et voici qu'il est venu tout seul au bout de mes pinceaux, tranquillement. Là il m'a soufflé qu'il était ter-mi-né et je l'ai signé. Et voilà.

Mon mari est très content. Trouvez un divorce qui se passe aussi bien, vous !

J'en profite pour rappeler que j'ai une maison à vendre en plein coeur de l'Estérel
avec vue sur le ciel bleu et les arbres, les arbres, les rochers rouges, les chevreuils le matin, les sangliers le soir, les oiseaux tout le jour et même la nuit...









lundi 5 janvier 2009

A Nicole























A la mémoire de qui tu aimas

Je promène mes mots légers
sur ta peau scintillante
autour d'une église de murmures
où les roses et les tilleuls fleuris
embaument ma prière
Je prie pour toi
mes mains parcourent
le vertige de bleu
au-dessus de la mer hésitante et nue
qui se tait et qui apaise
les blessures cosmiques

La bougie a brûlé
d'une flamme tranquille
et je sais - tu renais quelque part
d'une goutte de sève
ton souffle modelant
un jardin de tulipes incendiaires
ta voix s'abritant
dans un roseau qui chante
entre les doigts du vent

Ton image
ignore les espaces dévastés
par les orages migrateurs
les ailleurs sans remords
les chemins interminables
Tu ne connais que la caresse
d'un été sans fin
le blé d'or qui l'habite
mon âme fluide
au tréfonds d'un soupir
Je prie pour toi
au rythme des choses phosphorescentes
en t'offrant
la lumière de mon nom

14.06.2004, 18.30 h.
Lucia Sotirova
Tulipes incendiaires
Tulipes - Acrylique sur toile 18 X 24