vendredi 31 décembre 2010

A l'an que ven...

e que si sien pas plus, sien pas moins.

Le livre vierge s'ouvre à la première page de cette nouvelle année. Regardez : une foule de petits mots, ceux de vos habitudes et de vos projets formulés, mais aussi de vos espoirs, de vos désirs et de l'amour que vous portez en vous se pressent déjà d'y laisser leur trace. Ils n'attendent que le départ pour écrire votre chemin de vie. Marquez-le ici d'une main ferme et douce, dans le murmure du bonheur partagé j'espère. Trouvez-y la force de mon amitié, de mon affection : qu'elle vous aide à affronter les inévitables moments de doute ou de chagrin. Ne m'oubliez pas non plus dans les moments de joie !

Bonne santé à vous, mes amis. Bonne année tendre et joyeuse à toutes et tous.

P.S. Je sais : la page de couverture est plus large que les autres. C'EST FAIT EXPRÈS pour garder au chaud vos souvenirs lorsque, dans un an, vous le refermerez !

dimanche 12 décembre 2010

La barque échouée

Ma cousine presque soeur m'a demandé une marine. J'ai cru peindre ceci :

"Barque échouée au bord des rivages bretons,
J'ai désappris l'essor de mes jeunes sillages
Et laissé, sur mes flancs, se nouer en festons
Vos scalps souillés d'écume, ô goémons des plages."[...]
(Anatole Le Braz)

Mais j'ai peint cela, et ce n'est pas tout-à-fait la même chose. Après tout, ma barque n'était pas aussi enlisée que je le croyais, pas aussi échouée et perdue que ma tête le voulait quand je la peignais et qu'elle me résistait. Mais je ne m'en aperçois qu'aujourd'hui. Et vous, qu'en pensez-vous ?

Huile sur toile 45/38 couteau et pinceau.

dimanche 5 décembre 2010

Abstrait, pas tout-à-fait : sans titre

Lorsque j'ai peint mon premier abstrait (le seul !) j'avais dans l'idée de travailler ensuite à partir de celui-ci, en toute modestie !

Depuis j'ai vu une vidéo de Kandinsky peignant ces lignes parfaitement rectilignes à main levée... J'ai bien fait de renoncer à l'imiter. Faut pas faire comme Maurice et rester dans les bornes de ses limites ou le contraire !

 Mais l'anneau aux couleurs mêlées me tentait beaucoup. Et puis quelques chose dans la composition... Je voulais aussi qu'il y ait un "derrière" le premier plan : j'ai donc peint un fond en trois couleurs, gras. Et j'ai peint par-dessus le fond noir, maigre : donc il a craquelé, comme je le voulais.

Et voici donc mon résultat : l'anneau est irisé d'un dégradé du spectre de la lumière blanche comme vous l'aurez vu sans doute au premier coup d'oeil. Pour le reste, j'ai laissé faire ma jubilation et mes couteaux. Bref, je me suis bien amusée. Et je n'aimais pas personnellement ce que j'avais fait ... qui plaisait en revanche beaucoup à beaucoup de monde. Très déco sans doute.

Il est assez grand, 60/60 et, comme je ne suis pas certaine qu'il tienne très longtemps d'une part et que mon ex-mari y voyait des mondes qui l'enchantaient d'autre part, je le lui ai donné.

Voili, voilou

jeudi 2 décembre 2010

La porte fermée ou L'attente

J'ai feuilleté le livre de photos et je l'ai acheté. Ces portes d'Arles, ensoleillées, ombreuses ou même closes, étaient toutes chaleureuses, bienveillantes. Et puis celle-ci. Étrange petite porte d'Alice percée dans le mur. L'escalier a été sans doute rapporté et sa dernière marche en retrait me semble un pas en arrière dans l'élan de sa montée. Le mur était nu. Je l'ai habillé d'une bignone en fleurs dont le pied serait hors champs. J'y ai déposé une jarre de ces petites plantes grasses qui fleurissent si joliment tout l'été pour peu qu'on les arrose un peu. Et puis, en bas, un pot de tournesols. Juin sans doute. Il y manquait la vie. J'ai pensé à un chat. Convenu. Alors la poupée de chiffon s'est posée sur l'avant-dernière marche, un peu à l'ombre. La porte était devenue gardienne de vie. Je pouvais signer.

Un instant d'été en ces jours glacials, à partager.