mardi 14 avril 2009

J'ai (encore) descendu dans mon jardin...

Juste parce qu'il faisait bon et que je n'avais plus envie de peindre.

Dans mon jardin les plantes que le vent a apportées tiennent une place privilégiée. Celles-ci sont sauvages, tandis que d'autres m'arrivent d'autres jardins comme les pyracanthas qui ont tendance à repousser tout seuls au pied des murs, ce qui m'arrange bien !

Mais ici, le genêt comme l'orchis ou la garance poussent naturellement et vous pensez bien que je ne les empêche pas de le faire. Ceux-ci ont choisi cette "berge" entre romarin et cotoneaster pour s'installer. La pierre de l'Estérel donne le contre-ton. Et c'est beau.
L'arbre de Judée commence à peine à fleurir chez moi alors qu'à quelques kilomètres à peine il est en fin de floraison. Je le photographierai plus tard.

De l'autre côté de mon jardin, un autre genêt, d'une autre variété, acheté chez le marchand. Il a capturé tout le soleil de l'après-midi et le déverse sur cette repousse presque blanche qui lui est née cette année.
Il embaume aussi et les abeilles ne s'y sont pas trompées : elles sont en plein travail. Regardez :
Elles sont aussi, comme beaucoup d'autres insectes butineurs, dans les fleurs du pommier décoratif voisin.
Le camélia, comme les roses, ne les attire pas et il sème tristement les pétales de son inutile beauté dont il se lasse, à peine s'en est-il paré.
Il pousse de gros cailloux dans mon jardin, n'est-ce pas ? La plupart de ces pierres, celles qui sont taillées en tout cas, proviennent d'un cabanon éboulé que nous avons découvert sous les feuilles en nettoyant le terrain. Il a fallu les remonter et les mettre en place avec nos petits bras musclés. Les sangliers les démontent tous les étés pour y rechercher les insectes qui s'y cachent et l'humidité. Saleté de bêtes ! Mais nos anciens n'allaient pas beaucoup plus loin que nous pour trouver leurs pierres : il n'y a qu'à se baisser !

A bientôt de vous revoir !

jeudi 9 avril 2009

Visite printanière au Lac de l'Avellan

Ce tout petit lac est situé sur la commune de Fréjus, à deux pas de mon village. Il a l'avantage d'être très accessible à pied, à vélo, en voiture et un joli chemin en fait le tour, soit une balade tranquille de 3 km environ.

J'y suis descendue en voiture, par manque de temps et de courage et j'en ai fait le tour en posant les yeux partout où le printemps montrait son nez. Voici les images que j'aimerais partager avec vous aujourd'hui :

Ce lac est constitué de deux bassins dont l'un recueille l'eau venant de l'Aigre et la reverse dans le bassin principal situé juste au dessous, de l'autre côté de la digue, puisque ils sont artificiels l'un et l'autre. L'eau est brune, chargée de terre car il a beaucoup plu en fin de semaine dernière.
Les joncs finissent de semer leurs graines. C'est le printemps aussi pour eux.

Entre les rochers rouges grenat du talus, si particuliers à l'Estérel, le thym fleurit en bouquets légers. Voyez-vous les plantes grasses qui se nichent dans les fentes ? On en trouve une infinie variété, toujours très courtes et très charnues.

Voici le lac principal, qui a la forme d'un Y puisque il occupe l'intersection de trois vallons . En face, la digue principale, lieu de prédilection des pêcheurs auxquels le lac est réservé.
Le chemin tourne à angle droit sur la droite. La plupart des arbres ne portent que des bourgeons et les bords du chemin sont détrempés. L'herbe y est drue : chiendent, trèfle, pâquerettes, pissenlits et puis ceci :
Joli, n'est-ce pas ?

Prêts pour un peu de géologie ? Juste un peu... Regardez :

D'abord, ça a bougé, car les rayures devraient être horizontales. Alors, vous les imaginez horizontales. Et qu'est-ce qu'on voit, ma bonne dame ? Du blanc/gris au-dessous, puis du rouge sombre, puis re-du gris-vert/blanc, puis une mince feuille de rouge, du caillou blanc/rose, du rose, du caillou blanc/rose, du rose... Il semblerait m'a-t-on dit qu'il s'agisse de couches successives de cendres volcaniques et de lave. J'aurais penché plutôt pour des sédiments en ce qui concerne les couches manifestement plus dures. Je penche toujours mais pas trop pour ne pas tomber. Du haut de ce talus, msieur-dame, des centaines de millions d'années vous contemplent ! Et en plus, c'est bêtement beau !

On continue. Le lac est en bas, à gauche. Lui c'est un chêne pubescent qu'on appelle ici chêne blanc. Vous voyez pourquoi. De plus celui-ci est couvert de lichens blanchis. J'ai exprès mis la photo en grand format pour que vous puissiez y regarder de près. Non, non, il n'est pas mort mais m'a dit le forestier qui nettoyait autour. Il avait besoin de lumière. Moi, je veux bien mais chez moi, son cousin est devenu tout nu de l'hiver au moment où sortaient ses premiers bourgeons de l'an neuf et maintenant il est tout moussu de feuilles et de chatons tendres.

Belle architecture, quand même, Monsieur le Grand Architecte !

Et celui-ci, juste un peu plus loin dont les chatons de neige étincellent au soleil ? Qui saura me dire son nom ? Le forestier avait remis son casque et repris sa tronçonneuse alors je ne l'ai pas dérangé.
Quelques branches vives et coupées en mélange, et Dame Nature nous compose ce bouquet (tel qu'en lui-même je l'ai découvert) :

Chêne-liège et bruyère arborescente. Elle fleurit, nimbée de fleurettes légères blanches, presque aussi haute que l'arbre centenaire que l'humidité a vêtu de mousses et de lichens.
Celle-ci, juste parce que j'ai trouvé superbe ce contraste de couleurs naturelles :
Le pin, le ciel, les premiers nuages, c'était juste beau aussi :
Mais là, j'ai presque fini mon tour. A l'ombre, vous devinez que je me trouve à un ubac. A mes pieds, le fossé est entièrement fleuri de violettes sauvages :
Vous pouvez agrandir la photo : il y en a une multitude.

Une montée, un virage à gauche, un autre à droite, retour au soleil et à la digue du lac. J'ignore ce que sont ces arbustes couverts d'abeilles dont les fleurs sentent déjà le miel :
Et voilà ! La promenade est finie. Vous avez noté que je n'ai cueilli de fleurs qu'avec mon appareil-photo.

Ensuite le ciel s'est couvert puis le mistral s'est levé, et moi je suis rentrée avec ma petite automobile dans ma maison, à 6 km.

lundi 6 avril 2009

Le printemps est arrivé...

la belle saison !

"Le bourdon terrestre est de la famille des apidés, comme les abeilles domestiques. Il est reconnaissable par une large bande jaune à l’avant du thorax et une autre de couleur identique à l’avant de l’abdomen. L’arrière étant recouvert de poils blancs ce qui lui vaut le nom de « Cul Blanc ». "
Et celui-ci, l'appelle-t-on "cul jaune" ?

En tout cas, ils se délectent pareillement des fleurs du romarin.
Lui, outre ses vertus diurétiques et l'excellente salade que nous procure ses feuilles, c'est l'intello qui sème à tout vent pour Larousse. Où qui casse les assiettes, nous disait ma grand-mère qui en pourchassait les parachutes légers dans la maison.

"...Mais le lilas tu l'as appelé lilas
Lilas c'était tout à fait ça
Lilas... Lilas..."
Celui-ci n'est encore qu'une promesse délicate, bientôt une révélation éclatante de lilas lilas...


Mais le jardin tient ses promesses, lui :

Celles du camélia ont éclos
en rose, en blanc éblouissant
Le cerisier rose, comme dans la chanson, le joli cerisier du Japon a aussi tenu les siennes. Une semaine a passé et les bourgeons tendres ont laissé échapper leur douceur :

Derrière, le forsythia scintille de tout son or.

Le prunus a fini de fleurir, sous la pluie. Bientôt l'arbre de Judée, qui a attendu plus de 10 ans pour fleurir, prendra sa parure d'un rose si particulier.

Le temps du jaune est bientôt achevé : mimosa, jonquilles ont fané. Forsythia, genêt et cytise vont s'éteindre tandis que s'éveilleront les roses et les bleus de l'été. A bientôt dans mon jardin sous le soleil.

jeudi 12 février 2009

Pour rire !


L'AMIRAL

L'amiral Larima
Larima quoi
la rime à rien
l'amiral Larima
l'amiral Rien.

Jacques Prévert


jeudi 5 février 2009

Délation et droits de l'homme

Connaissez-vous cette photo de Man Ray ? Quelle beauté dans cette bouche ! Mais la bouche n'est réellement belle que des mots qu'elle porte.























Claude Besson, transfuge ex-socialiste au gouvernement du Sarko premier veut la salir, cette bouche libre et belle de notre République, par la remise en vigueur vichyste de la délation. Mot honni, mot sale, mot pourri, banni de notre vocabulaire ! Honte à lui et à ceux qu'il sert, quand il propose aux immigrés clandestins qui dénonceront leurs passeurs de devenir membres du club fermé des vrais Français héritiers des Lumières !

Ce matin, aussi dégoûté que moi, le ciel fait la moue :


















Puis il nous dit toute sa tristesse, voire son ironie et son mépris :


















Ensuite, il a effacé sa bouche et vomi toutes ses larmes, une fois de plus. Mais elles ne peuvent nettoyer la souillure. IMMONDE ! Impossible, inacceptable dans ce Monde, mes amis.

lundi 2 février 2009

Alors, je peins le soleil !
























Un truc trouvé sur le web, de l'acrylique et mes pinceaux, quelques heures à tuer, et voilà un nouveau petit tableau pour Angélique la jolie poupée ! (toile 14x18)

On ne va pas se laisser démonter par de la flotte dès le premier jour... On verra mercredi si je suis toujours dans le même état d'esprit...

Il pleut sur le jardin, il pleut sur la colline...


















Chanson de la pluie


A dos de mule
A dos d'oiseau
A dos de libellule hulot

A dos de rat-mulot
A pas de campanule
A bras de mélilot
S'en va la pluie à bulles
S'en va la pluie sur l'eau

Une pluie fil à fil
Qu'habille l'horizon
Et de fil en aiguille
Va jusqu'à la maison,
"Va jusqu'à la maison
Tu trouveras ma mère
Qu'est assise au tison
Qui recoud des linceuls
Ou qui tire au rouet
Toute sa vie amère,
Demande-lui z'à boire
Z'à boire et à manger......."
Mais la pluie perd la mémoire
A force de voyager,

A force de voyager
Sur ses pattes de gouttes rondes
Faire le tour du monde.
A dos de mule
A dos d'oiseau
A dos de libellule hulot
A dos de rat-mulot
A pas de campanule
A bras de mélilot
S'en va la pluie à bulles
S'en va la pluie sur l'eau !

Maurice Fombeure


vendredi 30 janvier 2009

Sur le bord de l'étang, en vrai

Je suis allée hier faire un petit tour au soleil en pensant à vous. Impossible d'accéder aux étangs de Villepey (Fréjus) car la route était rendue impraticable par les récentes inondations. J'ai donc pris le chemin du bord, celui des sportifs et voici ce que j'ai vu :


















L'étang était donc bien bleu comme le ciel et la montagne du Lachens que l'on devine enneigée au fond. Au bord, pas de gendarme, même bleu.


















Ici, le chenal par lequel la mer entre naturellement dans les étangs, et les oiseaux.


















De jolies mouettes bien sûr, mais, si vous regardez bien au centre de l'image, vous apercevrez les gouttelettes jaillies de la plongée du cormoran. Et de dos, ce gros animal bien gras qui grignote son pain tranquillement, c'est un ragondin.

Et là, les gendarmes des étangs sont tout soudain apparus pour réprimander les incorrigibles qui donnent à manger aux animaux "sauvages". Mais ceux-là étaient des gendarmettes vertes. Tant pis pour Trénet.

Enfin, ces gendarmettes coquettes, mais si, mais si, n'ont pas dressé contravention aux contrevenantes ébaubies qui ont appris que les ragondins prolifèrent et fouissent les berges qu'ils font effondrer. Nul ne sait d'où ils viennent car ils ne sont arrivés que récemment. Ce sont donc des nuisibles. Donc, à jeun, les ragondins !

Qu'est-ce qu'il y a de l'autre côté ? La mer, évidemment, je vous l'ai dit. Vous voulez la voir ? Ah, bien là voilà :


















Alors, je suis à Fréjus (Saint Aygulf, c'est encore Fréjus) près d'un palmier habillé pour l'hiver. Au premier plan les épis de rochers brise-lames. Au fond, Fréjus à gauche, Saint-Raphaël, patrie provisoire de Mickeylange à droite. Quelle gauche, quelle droite ? comme en politique parfois, c'est difficile de distinguer. Si vous agrandissez la photo, Saint-Raphaël commence là où vous voyez les mâts des bateaux. Et derrière, le magnifique Estérel au milieu duquel se cache ma maison (à vendre....)

jeudi 29 janvier 2009

Sur le bord de l'étang bleu...













L’étang dont le soleil chauffe la somnolence
Est fleuri, ce matin, de beaux nénuphars blancs ;
Les uns, sortis de l’eau, se dressent tout tremblants,
Et dans l’air parfumé leur tige se balance.

D’autres n’ont encor pu fièrement émerger :
Mais leur fleur vient sourire à la surface lisse.
On les voit remuer doucement et nager :
L’eau frissonnante affleure aux bords de leur calice.

Edmond ROSTAND (1868-1918), Les musardises

Nymphéas ou nénuphars, qu'importe, n'est-ce-pas ? Mon futur ex-mari a choisi cette image pour que je la fixe sur la toile pour toute éternité.

J'ai eu beaucoup de mal au début avec tout ces verts, mais je l'ai laissé reposer, et voici qu'il est venu tout seul au bout de mes pinceaux, tranquillement. Là il m'a soufflé qu'il était ter-mi-né et je l'ai signé. Et voilà.

Mon mari est très content. Trouvez un divorce qui se passe aussi bien, vous !

J'en profite pour rappeler que j'ai une maison à vendre en plein coeur de l'Estérel
avec vue sur le ciel bleu et les arbres, les arbres, les rochers rouges, les chevreuils le matin, les sangliers le soir, les oiseaux tout le jour et même la nuit...









lundi 5 janvier 2009

A Nicole























A la mémoire de qui tu aimas

Je promène mes mots légers
sur ta peau scintillante
autour d'une église de murmures
où les roses et les tilleuls fleuris
embaument ma prière
Je prie pour toi
mes mains parcourent
le vertige de bleu
au-dessus de la mer hésitante et nue
qui se tait et qui apaise
les blessures cosmiques

La bougie a brûlé
d'une flamme tranquille
et je sais - tu renais quelque part
d'une goutte de sève
ton souffle modelant
un jardin de tulipes incendiaires
ta voix s'abritant
dans un roseau qui chante
entre les doigts du vent

Ton image
ignore les espaces dévastés
par les orages migrateurs
les ailleurs sans remords
les chemins interminables
Tu ne connais que la caresse
d'un été sans fin
le blé d'or qui l'habite
mon âme fluide
au tréfonds d'un soupir
Je prie pour toi
au rythme des choses phosphorescentes
en t'offrant
la lumière de mon nom

14.06.2004, 18.30 h.
Lucia Sotirova
Tulipes incendiaires
Tulipes - Acrylique sur toile 18 X 24