lundi 21 avril 2008

Et voici la MER ...

Profondeur de rêve

Toute l’eau des solitudes
Et le sable lent, lisse à souhait
Dans l’instant où ton être a surgi.

L’ombre jetée sur la mer, pâle
Comme un débris de couleur.
L’ouvrage agrandi de tes prunelles
Dans le sang suspendu aux embruns.

L’or pris à la gorge, l’or rare
Des feuilles captives du vent.
Le grand désordre des graminées
Dans le bois des avalanches endormies.

Quand épées de pluie, phares
Frondes, herses, pales, pics
Et couteaux de chair vive,
Sous l’abondance de ciels troués
Plantent leurs larmes, leurs crocs de lumière
Dans le ventre lacéré des écorces

En arrachent un cri à hauteur du temps,
Du feu porté aux fleurs de l’écume
Pour disparaître avec l’épave des nuits
Dans la fournaise blanche de mes songes.


Eric Allard

1 commentaire:

Cotentine a dit…

Ce tableau te représente si bien ...
Et toutes ces couleurs chaudes et froides en voisinage expriment bien ta joie de vivre mélangée à d’obscurs doutes et craintes...
Et la force du courant avec son épaisse écume montre bien ton tempérament passionné (et soupe-au-lait ?)
...mais où a donc disparu Aphrodite ???
Ta vague en courbe harmonieuse, ce doit être ta tolérance …
En arrière plan, ces petites nuances joyeuses et timides … sans vrais remous, est-ce ton côté réservé ?
… Le tout, aperçu par une brèche rude et rocailleuse.
* ai-je réussi ton portrait d'après ton tableau ?
Je suis « médusée » (sans le radeau ! lol)